mardi 21 juillet 2009

Khirghizstan

Une fois mon visa obtenu a Tashkent, je prends le bus, puis un taxi, puis un autre bus, puis encore un autre, et me voici a la frontiere entre l'Ouzbekistan et le Khirghizstan.

Je passe sans encombre, apres avoir rempli le formulaire comme quoi je ne porte pas d'armes, de drogue, ou d'autres substances nocives, et me voila au poste suivant. A priori, ce sont les memes : la casquette des flics est encore plus grande et ridicule, mais les gens mangent la meme chose, parlent la meme langue, ont la meme histoire (ex-URSS).

Me voici a Osh (pas Auch, hein !)

Cette ville est la seconde du pays par son importance, mais elle elle est coupee de la capitale, Bishkek, par une chaine de hautes montagnes qui rend toute communication difficile entre les deux villes.
Hors, moi, me fiant a ce que m'a dit un Khirghize, je dois y aller pour obtenir un visa Chinois.
Toujours dans mon operation "Contourner le Pakistan - rocade Est", je veux me rendre a Kashghar, a l'Ouest de la Chine, chez les Ouighours. Je sais qu'il y a eu quelques troubles recemment dans la capitale regionale, Urumqi, et je ne sais pas si je pourrais avoir un visa, mais en Asie centrale, il ne sert a rien de planifier quoi que ce soit : tout peut changer d'un jour a l'autre, ce qui oblige tout le monde a voyager "a l'arrache".
Par exemple, la frontiere que je viens de traverser a ete fermee et reouverte plusieurs fois dans le mois de Juin, et je n'etais meme pas sur d'arriver a Osh.

Une fois a l'hotel, je fais la connaissance de trois voyageurs qui cherchent un quatrieme compere pour remplir un taxi pour la capitale : un israelien, un coreen, un suisse... et bibi.
Je ne prends donc pas le temps de visiter la ville (j'aurais du, mais je le saurais plus tard), et tot le lendemain, nous voila parti. Nous avons laisse l'israelien negocier le prix, car outre qu'il a deja fait le voyage une fois, j'ai eu l'occasion d'observer en Ouzbekistan qu'il n'y a pas meilleur qu'un israelien pour obtenir un prix correct et eviter les arnaques. En plus, celui-la parlait russe, ce qui est tout de meme un avantage ici...
La route est longue, entre 10 et 11 heures pour faire 4 ou 500km, mais le parcours est magnifique, traversant de hautes montagnes avec des cols a plus de 3000m ! Je regrette vraiment de ne plus avoir d'appareil photo, mais peut-etre que mon copain coreen m'en enverra quelques unes.
Un ciel bleu sombre, des montagnes enneigees, l'alpage verdoyant, des yourtes de nomades disseminees de place en place entre lesquelles courrent des chevaux, paissent des troupeaux de chevres ou de moutons, et un air d'une purete et d'une fraicheur incomparable...
Je me sens pousser des ailes devant ce paysage.
Des que j'ai un appareil, je vous montre !

Une fois a Bishkek, je realise que nous sommes... Vendredi 10 juillet. Les ambassades sont fermes les deux jours suivants, il etait inutile de courir. Tant pis.
Je fais ma demande de Visa le lundi matin, et comme en Ouzbekistan, on m'annonce une semaine d'attente. Mardi, je reprends un Taxi pour redescendre a Osh, et profiter de ce temps "mort" pour faire la route a pied jusqu'a la fontiere chinoise, au poste d'Irkeshtam (sud).

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