dimanche 27 décembre 2009

Derniers jours au Vietnam

Bon ben voila, j'ai mon visa pour la Chine. Ca a ete plus vite que prevu, alors demain, je repars. Je devrais mettre 3 jours a rejoindre la frontiere Chinoise avant de remonter vers la ville de Nanning au Nord-Ouest.




En attendant, je me promene et passe le temps : une invitation a dejeuner chez un couchsurfeur, de longues seances d'information sur internet, quelques "surprises" dans les rues comme cette bouteille d'alcool... Ils pretendent la boire, mais je ne les ai pas vu faire, alors j'en doute.




Il y a 1650 km environ qui m'attendent en Chine, et je devrais arriver fin fevrier si tout se passe bien. Durant cette periode, malheureusement, je ne devrais pas avoir acces a blogspot qui, parait-il, est bloque par le tres democratique gouvernement de la non moins populaire republique du bon peuple chinois.
Donc a partir de maintenant, les messages se feront plus rares. J'essaierai cependant de les faire publier de France en les envoyant par E-mail.

jeudi 24 décembre 2009

JOYEUX NOEL !!!

Tout est dans le titre ! Profitez-en bien !!!

mercredi 23 décembre 2009

Vietnam

Et encore une frontiere de passee...
Mon passeport commence a s'abimer : ma photo commence a se detacher, et comme c'est une image ancienne, je n'y ressemble plus du tout depuis belle lurette. Resultat, j'ai bien cru que le douanier allait me refuser mon passeport ! Enfin bref. Me voila au Vietnam. Fini le Laos.
La premiere chose que j'ai remarque, c'est que ce que j'ai appris a l'ecole n'etait pas forcement faux : les montagnes retiennent effectivement les nuages. La frontiere entre les deux pays se situe sur la ligne de crete des dernieres montagnes avant la descente vers la mer. En consequence, alors que le Laos dispose d'un temps sec et plutot chaud, il pleut le meme jour au Vietnam, juste quelques kilometres plus loins.
Et zut. C'est l'occasion pour moi de decouvrir a quel point je suis devenu frileux ! Je me suis renseigne sur la meteo via internet, la temperature au vietnam etait a ce moment-la entre 15 et 20 degres, et pourtant j'etais frigorifie malgre mon ensemble pull-Tshirt-combinaison. A force de marcher par des temperature allant de 30 a 45 degres, forcement...
Donc une arrivee maussade dans la ville de Vinh, qui est tout aussi maussade : rien a y voir et rien a y faire.
J'ai poursuivi ma route un petit peu vers le Nord en direction de la capitale, Ha Noi, mais le temps ne s'est pas ameliore. La route longe le bord de la mer, le golf de (du ?) Tonkin pour les amateurs de geographie. Forcement, j'ai beau etre en ASE, la mer en decembre, ca reste la mer en decembre : sale temps et basses temperatures pour tout le monde. De plus, les vehicules recommencent a m'asperger joyeusement a chaque passage, et la circulation au Vietnam est nettement plus dense qu'au Laos ! En revanche, et c'est une surprise, la route n'est pas plus large ! Une petite departementale surchargee de scooters de bus et de camions qui roulent un peu comme des dingues... En ce qui me concerne, ca ne me derange plus trop. Apres l'Inde, qu'est-ce qui pourrait bien m'impressionner, j'vous l'demande ? Cependant, comme je l'ai dit, je suis gele, et pas du tout equipe pour ces temperatures, alors une fois a Ha Noi, ma premiere activitee fut de courrir apres une paire de chaussures fermees, des chaussettes, un blouson, et un nouveau pantalon.
Ouf, ca va mieux.
Aujourd'hui, j'ai lance une demande de visa a l'ambassade de Chine et devrais repartir a la fin du mois pour la derniere ligne droite vers Shanghai.
Ca sens la fin, meme s'il y a encore deux mois de marche au programme.


En attendant, je visite un peu Ha Noi, baguenaude dans les rues au gre du vent, tachant de capter un peu l'atmosphere de la ville et des habitants... Je crois que j'aime bien le Vietnam, finalement. C'est beaucoup plus bruyant et contraignant qu'au Laos ou en Thailande, mais dans l'ensemble, les gens sont plutot gentils, parfois meme conviviaux, et beaucoup moins agressifs qu'on ne me l'avait dit. Peut-etre parce que je sais m'y prendre pour ne pas etre embete, ou peut-etre parce qu'apres l'Inde... Je l'ai deja dit, non ? hehehe.


Le Vietnam est un pays communiste. Ben heureusement qu'on me l'a dit, car sinon, j'aurais ete bien en peine de le deviner tout seul ! Au moins, au Laos, il y avait des drapeaux rouges avec la faucille et le marteau partout. Ici, non. C'est le paradis de la libre entreprise, tout le monde veut sa belle maison en dure au bord de la route, je vois tres peu d'uniformes, etc etc...


Mais j'ai finalement trouve quelque chose de vraiment communiste ! Leur administration. Lorsque jái fait ma demande de visa, ils me lónt refusee. "Nous avons des accords avec la Chine, nous ne donnons un visa quá ceux qui travaillent au Vietnam.". Pardon ?
Le garde a l'entree me dit d'aller a Ho Chi Min ville (ex-Saigon) pour le faire la-bas. Je n'ai aucune envie d'aller si loin pour un truc qui n'est meme pas garanti ! Ca faisait longemps que je ne m'etais pas pris la tete avec ce genre de chose. De retour a mon hotel (une merveille que je vous conseil si vous allez la-bas : le "Backpacker's hostel"), j'en parle au proprio : celui-ci me dit que c'est idiot, qu'il est tout a fait possible selon lui d'obtenir un visa touritique ici. Il me propose donc de s'en charger lui-meme. Ouf. Voila qui correspond bien a ce que m'avait dit mon copain italien a Varanasi comme quoi les vietnamiens travaillent, les cambodgiens les regardent faire, etc...
Donc je n'ai plus qu'a attendre un peu au chaud.

Du fait de l'influence coloniale, je vois un certain nombre de sapins de Noel, beaucoup plus en tout cas qu'a Istanboul ou j'etais l'annee derniere. Donc je laisse trainer mes oreilles un peu partout des fois que je trouve une occasion de squatter dans une petite fete quelque part... ;-)

jeudi 17 décembre 2009

Laos

Encore une experience differente de toutes les precedentes...
J'ai longe le Mekong pendant 5 jours, passant de villages en villages, parcourant la campagne sur une route peu frequentee. De temps en temps, je pouvais constater que je n'etais qu'a quelques metres de la rive du fleuve, mais la plupart du temps les arbres masquaient la vue. J'etais sur l'une des routes principales du pays, et pourtant, c'etait tranquille : imaginez l'une de nos routes departementales avec une circulation vraiment faible, et bien c'est l'unique axe routier qui permet de relier la capitale au sud du pays. A l'image du Laos.
C'etait cependant une route doree pour moi : mon chemin etait pave de grands sourires accompagnes parfois de joyeux "Sabaidee !", et tout le monde souhaitait m'aider, car j'avais visiblement un probleme puisque je marchais... Vraiment gentils, les laotiens !
En l'absence du fleuve, durant ces cinq premiers jours, ce sont surtout les rizieres qui constituaient le decors entre deux villages. En Thailande, tout le monde etait en train de recolter le riz dans les rizieres inondees quand j'y suis passe. Au Laos, tout est en jachere. Ca me fait le meme effet que lors de mon passage du Bihar au Jharkhand, en Inde. Je crois qu'ils ont une recolte de plus par an en Thailande et au Bihar... En tout cas, c'est tout sec dans les champs et les buffles y paissent tranquillement, quand ils ne sont pas en train de patauger dans la boue le long des points d'eau.
Les villages sont petits (on s'en doutait), les maisons sont souvent de simples cabanes (j'en reparlerai), mais il semble que tout le monde ait un acces a l'electricite, et l'eau ne semble manquer a personne. Le long de la route, les habitants vendent du poisson seche ou fraichement peche, mais j'ai du mal a trouver regulierement a manger car les points d'approvisionnement sont beaucoup moins frequents. Fini le grand luxe thailandais avec nourriture a volonte !
La nourriture aussi est beaucoup moins diversifiee : a quelques exceptions pret, c'est essentiellement le meme bol se soupe avec des nouilles dedans a chaque repas. J'ai pris en photo le plus beau que j'ai eu, mais d'habitude, c'est beaucoup moins copieux.







Je me suis arrete tot le deuxieme jour, et suis alle faire un tour a l'arriere du village. Quelques maisons le long d'un chemin de terre, puis quelques cultures, et c'est la jungle a seulement 200m de la route. Un truc absolument impenetrable, un fouillis vegetale












de bambous, de bananiers, de lianes, et de toutes sortes d'arbres et de buissons a toutes les hauteurs... Je ne vois rien a un metre autour de moi lorsque j'essaie de m'y frayer un chemin pour voir. Dingue.

A partir de la capitale Vientiane ma route partait vers l'Est. Lorsqu'elle a commence a descendre vers le Sud au bout de 250 km environ, j'ai pris la jonction qui coupe a travers les montagnes vers le frontiere du Vietnam.

Et le paysage a encore change. Cette fois, plus de riziere, c'est la jungle partout. La route zig et zag, monte et descend sans cesse, au gre des collines et des petites montagnes. Et c'est carrement desertique : non seulement il n'y a presque personne sur cette voie, mais les quelques rares hameaux et villages n'ont rien a proposer au voyageur, et je dois sauter 2 ou 3 repas.
Deux jours plus tard, je suis arrive sur la frontiere vietnamienne...



J'ai parle des maisons : la Thailande etant plutot riche, les habitations traditionnelles ont laisse place aux maisons en dur dans de nombreux cas. Mais au Laos, la construction sur pilotis a encore de beaux jours devant elle ! Evidemment, les piliers en bois ont tendance a disparaitre au profit des piliers en ciment, les toits en pailles sont remplaces par de la tole ondulee, et les murs en pans de bambou tresses par des planches, mais dans l'ensemble les constructions ne derogent pas trop a la tradition locale...
Et puis sur la route vers le Vietnam, j'ai eu la surprise d'etre depasse par des camion remplis... de chiens !!! Ca m'a rappele que les vietnamiens les bouffent... Bien fait pour eux ! Ca leur apprendra a jouer des canines sur mes p'tites pattes !
Si ca vous interesse, voici un article d'information sur le sujet :

dimanche 6 décembre 2009

Vientiane

La capitale du Laos se trouve sur le Mekong, le fleuve faisant office de frontiere avec la Thailande. Strategiquement, c'est quand meme pas ideal, mais il parait que cette situation remonte au 19 eme siecle : a l'epoque, le royaume du Laos se serait pris une derouillee militaire face au royaume de Siam (comprenez "la Thailande"), et Vientiane, qui occupait alors les deux rives du fleuve, se serait trouvee divisee en deux.
La capitale est donc aujourd'hui moitie plus petite qu'elle n'a ete dans son age d'or. En revanche, son ancienne prosperite est encore visible grace aux nombreux temples qui s'echelonnent le long de la rive Nord du fleuve.

"Vientiane", dans le langage du coin, veut dire "La ville", ce qui laisse a penser que le Laos serait plutot desert... J'en discutais avec des touristes en passant la frontiere : ils etaient deja venu dans les annees 80, et en ce temps-la, le Laos, c'etait surtout la jungle, avec quelques villages par-ci par-la. Ca a change depuis, mais ce pays reste tout de meme faiblement urbanise.
En Inde, quelqu'un m'avait dit un "proverbe" (si c'en est vraiment un) : "En Asie du Sud-Est, il y a le vietnamien qui travaille, il y a le thailandais qui essaye de travailler, il y a le cambodgien qui les regarde faire, et il y a le laotien qui prie pour eux..."
J'aime beaucoup cette phrase, elle exprime bien le cote calme et tranquille des gens d'ici. Dans mon voyage, j'ai eu l'occasion de rencontrer d'autres peuples ou les gens etaient tranquilles, mais ici c'est un peu different : c'est une volonte de rester serein, qui n'est pas vraiment due aux conditions de vies plus ou moins difficiles. C'est un choix.

A Vientiane, je me sens comme chez moi ! Plusieurs raisons a cela :
- D'abord, selon le mythe, les Laotiens descendent de la Lune. Raison pour laquelle la pleine lune figure sur leur drapeau. Or, je crois que tous ceux qui me connaissent ont realise que j'y etais souvent, dans la lune...








- Plus serieusement, l'influence francaise est ici enorme : j'ai deja dit que tout les monuments, les edifices publics, les noms de rues, tout est sous-titre en francais, mais je trouve egalement partout du pain en baguette "facon francaise" tout a fait honnete, et son usage est suffisemment rentre dans les moeurs locales pour constituer le petit dejeuner de bon nombre de laotiens (sandwichs) ! De plus, beaucoup de magasins affichent un nom en francais, quand au centre culturel francais, il est parfaitement situe sur l'avenue Lane Xang, sorte de "Champs Elysee" facon Laos avec bien sur un arc de triomphe au bout !

- Enfin, bien qu'il s'agisse de la capitale, le traffic routier est faible, jamais d'embouteillages, peu de bruit, tout est calme et tranquille, et s'il n'y avait pas toutes ces affiches, bien malin qui aurait pu dire qu'il va se derouler ici une grande competition sportive !
Bref, bien sympatique, tout ca.

Mais apres, je fais quoi ?
C'est la grand question que je me pose depuis Varanasi... Soit je monte vers le Nord et j'arrive en Chine, dans l'Etat du Yunnan, soit je pars vers l'Est et debarque au Vietnam. Le kilometrage est a peu pres le meme, et une fois en Chine, d'un cote comme de l'autre une route va presque en ligne droite vers Shanghai.
Le Yunnan, tout le monde m'en dit du bien, meme les chinois. Beaux paysages, cultures multi-ethniques, a voir absolument parait-il...
Sauf que c'est plutot montagneux, et j'imagine que marcher a pied dans ces zones peu developpees n'est guere facile.
Le Vietnam, tout le monde m'en dit du mal. Plus exactement, ce sont les vietnamiens, qui parait-il sont agressifs et cherchent surtout a ramasser un maximum d'argent du moindre etranger qui passe. Pas tres agreable.
En revanche, je sais qu'il est facile d'y marcher, comme en Thailande (climat, logement, nourriture, etc...).

Ce qui m'a decide, finalement, c'est internet. Je n'ai jamais perdu le contact avec Kader, ce francais que j'ai rencontre en Turquie, et avec qui j'avais pris l'avion pour l'Ouzbekistan. Alors que je descendais au Pakistan, lui continuait tout droit dans le nord de la Chine. Je lui donnais de mes nouvelles par e-mail, car en Chine, Kader m'a appris qu'on ne pouvait pas acceder a Blogspot ! Je me souvient qu'a Kashghar, je ne pouvais meme pas regarder mes e-mails, tout etait bloque !
Le fait de passer par le Vietnam me permettra non seulement de tenir ce blog un peu plus longtemps, mais egalement de garder facilement le contact avec la famille, surtout a l'approche de Noel... Quant aux vienamiens, je me dis qu'apres l'Inde ca ne peut pas etre si terrible.
Donc, hier, je suis passe a l'ambassade du Vietnam a Vientiane pour demander un visa, et Mardi 08/12, je quitte la ville en prenant la route de l'Est. Je devrais etre au Vietnam le 18 ou le 19, a-priori.

jeudi 3 décembre 2009

Thailande, suite et fin

Apres Chayapum, je suis parvenus a Udon Thani et 5 jours. Rien de notable sur la route, si ce n'est une forme eblouissante qui me fait avaler les kilometres avec une facilite deconcertante. J'avais deux etapes d'affilee de 60 km (=120 km en deux jours), et outre qu'elles ne m'ont pose aucun probleme, j'etais toujours en etat le troisieme jour pour refaire 40 km sans soucis... Un vrai bonheur !
Une fois a Udon Thani, par contre, je me suis arrete. Fatigue ? Pas du tout. C'est juste que le Laos est a une journee de marche, et ca m'embetait de quitter si tot la Thailande... J'ai traine des pieds ! Alors je suis reste 3 jours dans cette ville qui ne presente en fait que bien peu d'interet a mes yeux... 2 choses m'ont cependant marque :
- J'en avais deja vu a Bangkok, mais c'est beaucoup plus flagrant ici : c'est plein de vieux occidentaux qui se baladent avec de jeunes thailandaises. Ils sont moches, les cheveux gris, avec souvent le visage marque, comme ces stereotypes que l'on trouve dans les romans presentant des hommes abordant le troisieme age, casses par la vie, remplis de desillusions...
J'ai discute avec l'un d'eux, et en fait, j'ai realise que la plupart etaient vraiment maries avec les thais, et vivant en thailande, parlant Thailandais ! Un choix de vie en rupture avec leur passe, quoi. Quand a leurs femmes, je sais que le type occidental passe pour "exotique" en Asie, mais je crois surtout qu'elles recherche un niveau de vie plus aise via le porte-feuille de leur pigeon...
Ca me degoute un peu, mais apres tout, si ca arrange tout le monde...
- La deuxieme chose qui m'a marque en visitant Udon Thani, c'est un passage dans une culture d'orchidees ou on m'a presente une plante appelee "Desmodium Gyrant", ou "The Dansant". Cette plante aux vertues anti-oxydantes a pour particularite de reagir aux sons en bougeant... Lorsqu'elle entend de la musique, ses feuilles se mettent a tourner, doucement pour les grandes, mais plutot vite pour les petites, et la tige se balance !!! C'est pas des blagues ! Vraiment surprenant...
A part ca, rien de particulier.
Donc j'ai fini par me decider a monter au Laos. En France, nous disons "Laos", mais en Asie, ils disent et ecrivent "Lao", sans "s".
Une journee pour monter a Nong Khai, sur la frontiere, et le lendemain matin (ce matin, quoi), j'ai passe la frontiere pour me retrouver a Vientiane, la capitale du pays.

A priori, pas de changements notables : meme nourriture, memes yeux brides, memes temples, memes Tuks tuks (rikshaws)... Ah, si ! En Thailande, tout etait sous-titre en Anglais, mais ici, c'est tout en Francais !!! Ca fait plaisir, pour une fois, de voir les mots dans l'ordre !

J'arrive egalement a temps pour les 25th SEA GAMES de Vientiane... Si comme moi vous etes encore endormie jusqu'a environ 11H du matin, vous comprendrez qu'il doit y avoir des jeux nautiques en ville, tout en vous disant que c'est bete, hein, y'a pas la mer...
Quand a ceux qui sont bien reveille comme moi apres 11H du matin, vous realiserez que SEA ne veut pas dire "mer" comme c'est marque dans le dico, mais "South East Asia", et qu'en realite, c'est un peu comme les jeux olympiques locaux, regroupant 11 pays dans une competitions de 26 jeux differents.

A ce sujet, j'ai oublie de signaler un truc : en marchant sur le bord de la route, je vois souvent les jeunes qui font du sport... Les croates faisaient du water polo, les indiens jouaient au cricket, et ici, ils jouent a une sorte de volleyball, mais sans les mains ! Le ballon ne touche pas le sol, il y a un filet, et toutes les passes se font au drible. Je connaissais l'existance de ce jeux en Coree (via les manhwas coreens), mais j'ignorais que toute l'Asie y jouait. Et puis il est surprenant qu'avec une telle culture du drible, ils n'aient pas d'equipe de football plus performante que ca !

Bon, en attendant la suite, je vais visiter le coin.

lundi 23 novembre 2009

petites histoires thailandaises...

J'ai quitte Bangkok il y a 8 jours, maintenant. Il a fait beau tout du long, et je n'ai guere eu le temps de m'ennuyer !

Pour commencer, le premier soir, alors que je me pose dans une chambre d'hotel a la peripherie de Bangkok (Khlong Luang), je m'apercois que j'ai perdu mon carnet de notes... Et zut. Le lendemain, je retourne dans l'hotel ou je residais dans la Kao San Road, mais je ne le retrouve pas. En fait, ca ne m'embete pas temps que ca, car l'histoire est toujours dans ma tete, un peu sur mon blog, et de toute facons, c'etait le bureau des pleurs, ce carnet, le psy a qui je racontait ma vie le soir. Non, ce qui est plus embetant, ce sont toutes les petites annotations et les adresses de gens rencontres en cours de route depuis Kashgar ! Enfin bon, c'est la vie.
Faux depart, donc.
Je prends un bus pour ne pas a nouveau me retaper toute l'agglomeration, et reprends la route vers le Nord.

Il y a decidement beaucoup de chiens, ici ! J'etais plutot tranquille de ce cote depuis Ankara. L'Inde en compte beaucoup aussi, mais la-bas, ils sont tous fameliques, peles, malades, handicapes, blesses, miteux, et les indiens les utilisent pour s'entrainer au lancer de cailloux, alors je n'ai jamais eu de problemes. En Thailande, en revanche, c'est comme en Europe, et a force de les retrouver aboyant sur mes talons, j'ai repris ma methode dite "du pachiderme placide". Je les ignore.
Sauf qu'il y en a un a qui ca n'a visiblement pas plu. Il aboit deux fois, je l'entend courir, et "que ?! Aie !!! SALOPERIE !!!!!!" Le temps de me retourner, c'est trop tard : il court deja dans l'autre sens. Je le pouruis un peu pour le principe, mais sans conviction. Ca va vite quand il s'agit de fuir, ces trucs-la... Quant a moi, je suis fatigue, c'est le soir, et j'ai une crampe dans le mollet. Heureusement, d'ailleurs, car grace a ca, j'ai la jambe dure comme du bois, et c'est celle-la qu'il a choisie de gouter.
Faute de pouvoir lui coller la rouste de sa vie, je me contente de le maudire jusqu'a la 57eme generation, tout en lui souhaitant de rencontrer promptement son inevitable destin de carpette bitumee sur le bord de la route, comme ses congeneres. Ce sale cabot m'a vraiment mis en rogne, mais c'est surtout a moi que j'en veux : se faire mordre par une bestiole qui m'arrive a peine au genou, c'est deja la honte, mais en plus, ne pas pas etre capable de repliquer, ca m'eneeeeeeerve !!!
Le resultat ? Tout a mes marmonnages dans ma moustache, j'en oublie ma crampe, la morsure, mes epaules qui font mal, la fatigue, et abat encore 10 km malgre la tombee de la nuit.
Naturellement, j'ai depasse l'agglomeration de Saraburi, je suis parti trop loin, et il n'y a plus d'hotels dans les parages. Je m'arrete pour diner dans un petit bouiboui au bord de la route. Il y a un batiment avec ce qui semble etre une epicerie... Pendant le diner, une fille en sort : elle parle anglais et me demande si tout va bien, proposant ses services de traduction. Visiblement, le restaurant et tout le reste sont une affaire de famille, et la fille du patron est preposee aux etrangers. Nous discutons un peu, car elle est surprise de me voir arriver a pied, puis me propose de venir dans le magasin pour raconter tout ca a ses parents. OK. Apres le repas, je leurs raconte ce que je fais, et ils me demande si je n'ai pas de problemes sur la route. Je leurs parle du chien en rigolant, mais surprise : la mere est infirmiere, et demande a voir. Ce n'est qu'une egratignure, mais comme ca enfle un peu et que ca saigne, elle decide qu'elle va me soigner. Je refuse en argant que ca aura disparu demain, mais on ne dit pas non a une infirmiere en service... D'autant que l'epicerie s'avere aussi etre un centre de soins pour les locaux : une minute plus tard, je suis soigne, panse, bande, bien comme il faut.
Je me renseigne sur les possibilites de dormir quelque part, mais tout semble pris. Je passerais donc la nuit sur le carrelage de l'entree du batiment d'a cote...
Le lendemain, la jambe tiraille un peu, mais ca marche bien.

Le jour suivant, tout au long de la route, je trouve des marchands de fruits, des paysans vendant directement leur production. J'achete des fruits du dragons : ils sont mauves a l'interieur ! Une couleur magnifique, mais qui me surprends, car ceux que j'ai mange a Bangkok etaient gris...

Chechi dit, gris ou mauve, ch'est drolement bon !!! miom...

Un peu plus loin, j'apercois une tunique orange qui avance sur la route : je suis en train de rattraper un moine ittinerant ! Arrive a sa hauteur, je lui propose un de mes fruits mais il refuse, et je fini par comprendre qu'il ne mange que le matin, se contentant de boire de l'eau ou un jus de fruit dans la journee. Je vais passer une partie de la journee a cheminer de concert avec mon nouveau compagnon de voyage. Tres agreable. Et riche en decouvertes ! Sur son chemin, la plupart des gens joignent les mains en signe de respect et de salut, certains offrent de l'eau, du riz, ou de l'argent, en echange d'une benediction. Ca correspond a ce que j'avais lu sur les moines bouddhistes en Asie : ils vivent de mendicites, en fonction de ce que leurs donnent les fideles.
Par contre, le fait de voir un "long nez" (un occidental) marcher avec un de leur moine les surprend beaucoup ! Je les vois ouvrir leurs yeux brides grands comme des billes (notons l'exploit), et le saint homme doit leur expliquer qui je suis et pourquoi je refuse les presents... Je m'amuse bien !
Lui et moi, nous nous questionnons mutullement sur nos destinations, nos parcours... lui se rend chez sa mere, qui habite a environ 1000 km de son temple. Il compte environ 1 mois et 10 jours pour s'y rendre. Pres de 3 mois de marche pour aller voir sa mere ??? J'espere que la brave dame apprecie l'effort ! Ceci dit, il marche moins vite que moi... La nuit, il dors dans les temples, nombreux dans le pays, et parfois dehors quand rien ne se presente. Il me demande aussi si je ne suis pas embete par les chiens. Je lui parle de ma mesaventure deux jours plus tot et lui montre ma jambe. Il me montre la sienne : je crois que je ne suis pas a plaindre, car je n'ai eu qu'un seul croc vraiment plante dans le jarret, alors que lui presente toutes les marques d'une magnifique machoire canine gravee dans le muscle ! un travail de pro ! personellement, je pense que c'est mon pantalon ample qui a empeche la sale bete de bien viser. Le moine, lui, n'a aucune protection. Ca prouve aussi que ces fichues bestioles n'ont aucun respect, meme pas pour la religion !!!
J'ai bien aime ces quelques heures : le moine pouvait completement me comprendre, nous avions beaucoup de points communs, et quand je l'ai quitte, j'ai eu droit a un vrai, large sourire, qui n'avait rien a voir avec le sourire de facade que les asiatiques arborent si facilement.
Le lendemain, je quitte la grande route pour m'enfoncer dans la campagne et rejoindre le Laos par une voie paralelle et moins citadine.

Au milieu des champs, en pleine cambrousse, je tombe sur une industrie agro-alimentaire. Comme toujours dans ces cas-la, une pailotte a pousse de l'autre cote de la route qui sert de cantine aux employes, Je consulte ma montre : 12H12. J'adore, quand mon dejeuner est ponctuel comme ca !
J'entre, m'assoie apres avoir verifie que je pouvais manger ici, et me retourne vers la sortie. Un truc me gene : il y a une fille qui sort, et elle porte un blouson vert beaucoup trop chaud pour la saison... Mais... mes lunettes sont sales ou quoi ?... il est ou son short ??? Je regarde autour de moi, mais tout le monde semble indifferent a cette fille qui retourne tranquillement vers l'usine, avec un blouson vert pour tout vetement...
Mon assiette arrive, plusieurs jeunes ouvriers parlant anglais s'interressent a moi, et puis la population est mixte, alors j'oublie le manteau vert avect la fille dedans et passe a autre chose. Surement une blague douteuse entre collegues...
Apres le repas, je repars : 10 minutes plus tard, arrive a hauteur d'un cafe, je depasse un vehicule gare avec 4 femmes a cote. L'une d'elle m'aborde en anglais, avec la voix cassee de celles qui se sont essentiellement nourries de cigarettes et de nuit blanches, ne laissant aucun doute sur son role aupres des autres filles qui se tiennent effacees derriere. Tout en refusant ses offres, je jette un oeil a la plus jeune : je lui donne a peine 15 ans ! Un peu ecoeure, j'ecourte la conversation et m'en vais. Puis le blouson vert me reviens en tete !
Serait-ce la methode thailandaise pour gerer le stress au travail ???
Je me demande comment reagirait le PDG de France Telecom si les syndicats proposaient ce genre de "remede" aux problemes recurents de depressions et de suicides chez les employes...
Le reste du trajet s'est passe sans histoires notables... J'ai rachete un dragon fruit qui s'est avere beaucoup plus cher, mais gris a l'interieur ! Et toute la journee, je longe les rizieres et les champs de mais, avec entre deux, des palmiers, des bananiers, et de l'eau, beaucoup d'eau, partout. La saison des pluies s'est terminee il y a encore peu de temps, et le soleil va luire a present jusquau mois de mai prochain, m'a-t-on dit.

Quoi d'autre ? Ah, oui : les vaches ont des oreilles immenses, ce qui leur donne un air franchement niais, facon "Dumbo", mais c'est rigolo !
Avec les cornes, c'est deja mieux.



Dans une petite ville, c'est un iranien (mais oui) qui m'a aide a trouver un hotel...

Et aujourd'hui, je suis arrive a Chaiyaphum. Je me pause une journee avant d'attaquer une serie de 4 etapes un peu longues, et devrais arriver non loin de la frontiere du Laos dans 6 jours.

jeudi 12 novembre 2009

Thailande, Bangkok

"Ladies and gentlemen, we're going to land in Bangkok. Please, fast your seat belt.". Je suis comme un gosse un 25 decembre a 6H du matin ! La thailande !!! Tout le monde m'a dit que je serais bien, la-bas, au calme. J'espere que tout ira bien...

A peine sorti de l'aeroport, le changement est visible. Enfin pour quelqu'un de normal, venu de France en avion, il ne verrait pas beaucoup de difference, mais apres l'Inde, quel contraste ! Des gens normaux ! pas de klaxons intenpestifs, une circulation tranquille, des passages pietons et des feux que les voitures respectent, des gens souriants qui ne crient pas pour parler...
Je profite a fond de ces premieres heures de vacances.
Je sens deja que je vais me plaire, ici.
Le symbole dy pays est l'elephant : on le retrouve partout ! De meme les portraits de la famille royale qui semble ici respectee au plus haut point.
Bangkok, capitale de la Thailande, est une grande ville de je ne sais pas combien de millions d'habitants (les chiffres varient entre 6.5, 8, ou 10M) d'un aspect tout a fait occidental. Elle est parcourue de plusieurs cours d'eau debouchant sur la riviere Chaophraya.
Il y a un certain charme dans ces canaux avec les petits ponts qui les engembent, les bateaux-taxis, ou le marche hebdomdaire sur l'eau.
Les touristes, eux, sont generalement regroupe autour de la rue Khaosan, qui forme une sorte de ghetto, comme a Calcutta. Je m'y rends aussi, car c'est la que se trouve tous les hotels et guest houses les moins chers, et je n'ai pas envie d'utiliser Couchsurfing.
Mais en fait, s'il est possible de trouver des chambres pas trop cher, tout le reste s'y vend a un prix europeen, ou presque. C'est une zone particulierement anime et festive, absolument pas destinee au repos, mais plutot a la fete, aux massages, et aux profits ($ !).
Le lendemain, apres un vrai petit dejeuner (miam ! ananas, papaye, dragons, prunes, et d'autres trucs que je connais pas...), je suis alle visiter. Le simple fait de marcher sur les trottoires est une experience, car si j'ai l'habitude de trouver partout des vendeurs a la sauvette proposant de la nourriture et toutes sortes d'objets du quotidien, c'est la premiere fois que je vois une telle diversitee, surtout concernant mes futurs dejeuners ! J'en salive rien qu'a passer devant toutes ces brochettes de viande, ces poissons fris, ces nems au crevette, ces chowmeins, ces salades de fruits...
Je vois des choses etonnantes, comme ce sachet de petites patates qu'une australienne a achete avec moi : il y avait un noyau dedans ! C'etait un fruit... J'ai parle aussi des fruits du dragon : ce sont les fruits roses en haut a gauche sur la photo ci-dessous :
D'un point de vu architectural, c'est tout aussi nouveau et interessant a mes yeux, voyez vous-meme :

Sous certains angles, avec ces toits decores, j'ai l'impression que le batiment brule...

Et c'est tout aussi impressionnant a l'interieur :

Et puis j'ai pris quelques lecons d'art et d'histoire sur le pays au musee national, mais les photos etaient interdites... Ceci dit, ce musee-la valait la peine de se deplacer, pas comme dans les pays precedants.