Bon ben voila, j'ai mon visa pour la Chine. Ca a ete plus vite que prevu, alors demain, je repars. Je devrais mettre 3 jours a rejoindre la frontiere Chinoise avant de remonter vers la ville de Nanning au Nord-Ouest.
En attendant, je me promene et passe le temps : une invitation a dejeuner chez un couchsurfeur, de longues seances d'information sur internet, quelques "surprises" dans les rues comme cette bouteille d'alcool... Ils pretendent la boire, mais je ne les ai pas vu faire, alors j'en doute.
Il y a 1650 km environ qui m'attendent en Chine, et je devrais arriver fin fevrier si tout se passe bien. Durant cette periode, malheureusement, je ne devrais pas avoir acces a blogspot qui, parait-il, est bloque par le tres democratique gouvernement de la non moins populaire republique du bon peuple chinois.
Donc a partir de maintenant, les messages se feront plus rares. J'essaierai cependant de les faire publier de France en les envoyant par E-mail.
dimanche 27 décembre 2009
jeudi 24 décembre 2009
mercredi 23 décembre 2009
Vietnam
Et encore une frontiere de passee...
Mon passeport commence a s'abimer : ma photo commence a se detacher, et comme c'est une image ancienne, je n'y ressemble plus du tout depuis belle lurette. Resultat, j'ai bien cru que le douanier allait me refuser mon passeport ! Enfin bref. Me voila au Vietnam. Fini le Laos.
La premiere chose que j'ai remarque, c'est que ce que j'ai appris a l'ecole n'etait pas forcement faux : les montagnes retiennent effectivement les nuages. La frontiere entre les deux pays se situe sur la ligne de crete des dernieres montagnes avant la descente vers la mer. En consequence, alors que le Laos dispose d'un temps sec et plutot chaud, il pleut le meme jour au Vietnam, juste quelques kilometres plus loins.
Et zut. C'est l'occasion pour moi de decouvrir a quel point je suis devenu frileux ! Je me suis renseigne sur la meteo via internet, la temperature au vietnam etait a ce moment-la entre 15 et 20 degres, et pourtant j'etais frigorifie malgre mon ensemble pull-Tshirt-combinaison. A force de marcher par des temperature allant de 30 a 45 degres, forcement...
Donc une arrivee maussade dans la ville de Vinh, qui est tout aussi maussade : rien a y voir et rien a y faire.
J'ai poursuivi ma route un petit peu vers le Nord en direction de la capitale, Ha Noi, mais le temps ne s'est pas ameliore. La route longe le bord de la mer, le golf de (du ?) Tonkin pour les amateurs de geographie. Forcement, j'ai beau etre en ASE, la mer en decembre, ca reste la mer en decembre : sale temps et basses temperatures pour tout le monde. De plus, les vehicules recommencent a m'asperger joyeusement a chaque passage, et la circulation au Vietnam est nettement plus dense qu'au Laos ! En revanche, et c'est une surprise, la route n'est pas plus large ! Une petite departementale surchargee de scooters de bus et de camions qui roulent un peu comme des dingues... En ce qui me concerne, ca ne me derange plus trop. Apres l'Inde, qu'est-ce qui pourrait bien m'impressionner, j'vous l'demande ? Cependant, comme je l'ai dit, je suis gele, et pas du tout equipe pour ces temperatures, alors une fois a Ha Noi, ma premiere activitee fut de courrir apres une paire de chaussures fermees, des chaussettes, un blouson, et un nouveau pantalon.
Ouf, ca va mieux.
Aujourd'hui, j'ai lance une demande de visa a l'ambassade de Chine et devrais repartir a la fin du mois pour la derniere ligne droite vers Shanghai.
Ca sens la fin, meme s'il y a encore deux mois de marche au programme.
En attendant, je visite un peu Ha Noi, baguenaude dans les rues au gre du vent, tachant de capter un peu l'atmosphere de la ville et des habitants... Je crois que j'aime bien le Vietnam, finalement. C'est beaucoup plus bruyant et contraignant qu'au Laos ou en Thailande, mais dans l'ensemble, les gens sont plutot gentils, parfois meme conviviaux, et beaucoup moins agressifs qu'on ne me l'avait dit. Peut-etre parce que je sais m'y prendre pour ne pas etre embete, ou peut-etre parce qu'apres l'Inde... Je l'ai deja dit, non ? hehehe.
Le Vietnam est un pays communiste. Ben heureusement qu'on me l'a dit, car sinon, j'aurais ete bien en peine de le deviner tout seul ! Au moins, au Laos, il y avait des drapeaux rouges avec la faucille et le marteau partout. Ici, non. C'est le paradis de la libre entreprise, tout le monde veut sa belle maison en dure au bord de la route, je vois tres peu d'uniformes, etc etc...
Mais j'ai finalement trouve quelque chose de vraiment communiste ! Leur administration. Lorsque jái fait ma demande de visa, ils me lónt refusee. "Nous avons des accords avec la Chine, nous ne donnons un visa quá ceux qui travaillent au Vietnam.". Pardon ?
Le garde a l'entree me dit d'aller a Ho Chi Min ville (ex-Saigon) pour le faire la-bas. Je n'ai aucune envie d'aller si loin pour un truc qui n'est meme pas garanti ! Ca faisait longemps que je ne m'etais pas pris la tete avec ce genre de chose. De retour a mon hotel (une merveille que je vous conseil si vous allez la-bas : le "Backpacker's hostel"), j'en parle au proprio : celui-ci me dit que c'est idiot, qu'il est tout a fait possible selon lui d'obtenir un visa touritique ici. Il me propose donc de s'en charger lui-meme. Ouf. Voila qui correspond bien a ce que m'avait dit mon copain italien a Varanasi comme quoi les vietnamiens travaillent, les cambodgiens les regardent faire, etc...
Donc je n'ai plus qu'a attendre un peu au chaud.
Du fait de l'influence coloniale, je vois un certain nombre de sapins de Noel, beaucoup plus en tout cas qu'a Istanboul ou j'etais l'annee derniere. Donc je laisse trainer mes oreilles un peu partout des fois que je trouve une occasion de squatter dans une petite fete quelque part... ;-)
jeudi 17 décembre 2009
Laos
Encore une experience differente de toutes les precedentes...
J'ai longe le Mekong pendant 5 jours, passant de villages en villages, parcourant la campagne sur une route peu frequentee. De temps en temps, je pouvais constater que je n'etais qu'a quelques metres de la rive du fleuve, mais la plupart du temps les arbres masquaient la vue. J'etais sur l'une des routes principales du pays, et pourtant, c'etait tranquille : imaginez l'une de nos routes departementales avec une circulation vraiment faible, et bien c'est l'unique axe routier qui permet de relier la capitale au sud du pays. A l'image du Laos.
C'etait cependant une route doree pour moi : mon chemin etait pave de grands sourires accompagnes parfois de joyeux "Sabaidee !", et tout le monde souhaitait m'aider, car j'avais visiblement un probleme puisque je marchais... Vraiment gentils, les laotiens !
En l'absence du fleuve, durant ces cinq premiers jours, ce sont surtout les rizieres qui constituaient le decors entre deux villages. En Thailande, tout le monde etait en train de recolter le riz dans les rizieres inondees quand j'y suis passe. Au Laos, tout est en jachere. Ca me fait le meme effet que lors de mon passage du Bihar au Jharkhand, en Inde. Je crois qu'ils ont une recolte de plus par an en Thailande et au Bihar... En tout cas, c'est tout sec dans les champs et les buffles y paissent tranquillement, quand ils ne sont pas en train de patauger dans la boue le long des points d'eau.
Les villages sont petits (on s'en doutait), les maisons sont souvent de simples cabanes (j'en reparlerai), mais il semble que tout le monde ait un acces a l'electricite, et l'eau ne semble manquer a personne. Le long de la route, les habitants vendent du poisson seche ou fraichement peche, mais j'ai du mal a trouver regulierement a manger car les points d'approvisionnement sont beaucoup moins frequents. Fini le grand luxe thailandais avec nourriture a volonte !
La nourriture aussi est beaucoup moins diversifiee : a quelques exceptions pret, c'est essentiellement le meme bol se soupe avec des nouilles dedans a chaque repas. J'ai pris en photo le plus beau que j'ai eu, mais d'habitude, c'est beaucoup moins copieux.
Je me suis arrete tot le deuxieme jour, et suis alle faire un tour a l'arriere du village. Quelques maisons le long d'un chemin de terre, puis quelques cultures, et c'est la jungle a seulement 200m de la route. Un truc absolument impenetrable, un fouillis vegetale
de bambous, de bananiers, de lianes, et de toutes sortes d'arbres et de buissons a toutes les hauteurs... Je ne vois rien a un metre autour de moi lorsque j'essaie de m'y frayer un chemin pour voir. Dingue.
A partir de la capitale Vientiane ma route partait vers l'Est. Lorsqu'elle a commence a descendre vers le Sud au bout de 250 km environ, j'ai pris la jonction qui coupe a travers les montagnes vers le frontiere du Vietnam.
Et le paysage a encore change. Cette fois, plus de riziere, c'est la jungle partout. La route zig et zag, monte et descend sans cesse, au gre des collines et des petites montagnes. Et c'est carrement desertique : non seulement il n'y a presque personne sur cette voie, mais les quelques rares hameaux et villages n'ont rien a proposer au voyageur, et je dois sauter 2 ou 3 repas.
Deux jours plus tard, je suis arrive sur la frontiere vietnamienne...
J'ai longe le Mekong pendant 5 jours, passant de villages en villages, parcourant la campagne sur une route peu frequentee. De temps en temps, je pouvais constater que je n'etais qu'a quelques metres de la rive du fleuve, mais la plupart du temps les arbres masquaient la vue. J'etais sur l'une des routes principales du pays, et pourtant, c'etait tranquille : imaginez l'une de nos routes departementales avec une circulation vraiment faible, et bien c'est l'unique axe routier qui permet de relier la capitale au sud du pays. A l'image du Laos.
C'etait cependant une route doree pour moi : mon chemin etait pave de grands sourires accompagnes parfois de joyeux "Sabaidee !", et tout le monde souhaitait m'aider, car j'avais visiblement un probleme puisque je marchais... Vraiment gentils, les laotiens !
En l'absence du fleuve, durant ces cinq premiers jours, ce sont surtout les rizieres qui constituaient le decors entre deux villages. En Thailande, tout le monde etait en train de recolter le riz dans les rizieres inondees quand j'y suis passe. Au Laos, tout est en jachere. Ca me fait le meme effet que lors de mon passage du Bihar au Jharkhand, en Inde. Je crois qu'ils ont une recolte de plus par an en Thailande et au Bihar... En tout cas, c'est tout sec dans les champs et les buffles y paissent tranquillement, quand ils ne sont pas en train de patauger dans la boue le long des points d'eau.
Les villages sont petits (on s'en doutait), les maisons sont souvent de simples cabanes (j'en reparlerai), mais il semble que tout le monde ait un acces a l'electricite, et l'eau ne semble manquer a personne. Le long de la route, les habitants vendent du poisson seche ou fraichement peche, mais j'ai du mal a trouver regulierement a manger car les points d'approvisionnement sont beaucoup moins frequents. Fini le grand luxe thailandais avec nourriture a volonte !
La nourriture aussi est beaucoup moins diversifiee : a quelques exceptions pret, c'est essentiellement le meme bol se soupe avec des nouilles dedans a chaque repas. J'ai pris en photo le plus beau que j'ai eu, mais d'habitude, c'est beaucoup moins copieux.
Je me suis arrete tot le deuxieme jour, et suis alle faire un tour a l'arriere du village. Quelques maisons le long d'un chemin de terre, puis quelques cultures, et c'est la jungle a seulement 200m de la route. Un truc absolument impenetrable, un fouillis vegetale
de bambous, de bananiers, de lianes, et de toutes sortes d'arbres et de buissons a toutes les hauteurs... Je ne vois rien a un metre autour de moi lorsque j'essaie de m'y frayer un chemin pour voir. Dingue.
A partir de la capitale Vientiane ma route partait vers l'Est. Lorsqu'elle a commence a descendre vers le Sud au bout de 250 km environ, j'ai pris la jonction qui coupe a travers les montagnes vers le frontiere du Vietnam.
Et le paysage a encore change. Cette fois, plus de riziere, c'est la jungle partout. La route zig et zag, monte et descend sans cesse, au gre des collines et des petites montagnes. Et c'est carrement desertique : non seulement il n'y a presque personne sur cette voie, mais les quelques rares hameaux et villages n'ont rien a proposer au voyageur, et je dois sauter 2 ou 3 repas.
Deux jours plus tard, je suis arrive sur la frontiere vietnamienne...
J'ai parle des maisons : la Thailande etant plutot riche, les habitations traditionnelles ont laisse place aux maisons en dur dans de nombreux cas. Mais au Laos, la construction sur pilotis a encore de beaux jours devant elle ! Evidemment, les piliers en bois ont tendance a disparaitre au profit des piliers en ciment, les toits en pailles sont remplaces par de la tole ondulee, et les murs en pans de bambou tresses par des planches, mais dans l'ensemble les constructions ne derogent pas trop a la tradition locale...
Et puis sur la route vers le Vietnam, j'ai eu la surprise d'etre depasse par des camion remplis... de chiens !!! Ca m'a rappele que les vietnamiens les bouffent... Bien fait pour eux ! Ca leur apprendra a jouer des canines sur mes p'tites pattes !
Si ca vous interesse, voici un article d'information sur le sujet :
dimanche 6 décembre 2009
Vientiane
La capitale du Laos se trouve sur le Mekong, le fleuve faisant office de frontiere avec la Thailande. Strategiquement, c'est quand meme pas ideal, mais il parait que cette situation remonte au 19 eme siecle : a l'epoque, le royaume du Laos se serait pris une derouillee militaire face au royaume de Siam (comprenez "la Thailande"), et Vientiane, qui occupait alors les deux rives du fleuve, se serait trouvee divisee en deux.
La capitale est donc aujourd'hui moitie plus petite qu'elle n'a ete dans son age d'or. En revanche, son ancienne prosperite est encore visible grace aux nombreux temples qui s'echelonnent le long de la rive Nord du fleuve.
"Vientiane", dans le langage du coin, veut dire "La ville", ce qui laisse a penser que le Laos serait plutot desert... J'en discutais avec des touristes en passant la frontiere : ils etaient deja venu dans les annees 80, et en ce temps-la, le Laos, c'etait surtout la jungle, avec quelques villages par-ci par-la. Ca a change depuis, mais ce pays reste tout de meme faiblement urbanise.
En Inde, quelqu'un m'avait dit un "proverbe" (si c'en est vraiment un) : "En Asie du Sud-Est, il y a le vietnamien qui travaille, il y a le thailandais qui essaye de travailler, il y a le cambodgien qui les regarde faire, et il y a le laotien qui prie pour eux..."
J'aime beaucoup cette phrase, elle exprime bien le cote calme et tranquille des gens d'ici. Dans mon voyage, j'ai eu l'occasion de rencontrer d'autres peuples ou les gens etaient tranquilles, mais ici c'est un peu different : c'est une volonte de rester serein, qui n'est pas vraiment due aux conditions de vies plus ou moins difficiles. C'est un choix.
A Vientiane, je me sens comme chez moi ! Plusieurs raisons a cela :
- D'abord, selon le mythe, les Laotiens descendent de la Lune. Raison pour laquelle la pleine lune figure sur leur drapeau. Or, je crois que tous ceux qui me connaissent ont realise que j'y etais souvent, dans la lune...
- Plus serieusement, l'influence francaise est ici enorme : j'ai deja dit que tout les monuments, les edifices publics, les noms de rues, tout est sous-titre en francais, mais je trouve egalement partout du pain en baguette "facon francaise" tout a fait honnete, et son usage est suffisemment rentre dans les moeurs locales pour constituer le petit dejeuner de bon nombre de laotiens (sandwichs) ! De plus, beaucoup de magasins affichent un nom en francais, quand au centre culturel francais, il est parfaitement situe sur l'avenue Lane Xang, sorte de "Champs Elysee" facon Laos avec bien sur un arc de triomphe au bout !
- Enfin, bien qu'il s'agisse de la capitale, le traffic routier est faible, jamais d'embouteillages, peu de bruit, tout est calme et tranquille, et s'il n'y avait pas toutes ces affiches, bien malin qui aurait pu dire qu'il va se derouler ici une grande competition sportive !
Bref, bien sympatique, tout ca.
Mais apres, je fais quoi ?
C'est la grand question que je me pose depuis Varanasi... Soit je monte vers le Nord et j'arrive en Chine, dans l'Etat du Yunnan, soit je pars vers l'Est et debarque au Vietnam. Le kilometrage est a peu pres le meme, et une fois en Chine, d'un cote comme de l'autre une route va presque en ligne droite vers Shanghai.
Le Yunnan, tout le monde m'en dit du bien, meme les chinois. Beaux paysages, cultures multi-ethniques, a voir absolument parait-il...
Sauf que c'est plutot montagneux, et j'imagine que marcher a pied dans ces zones peu developpees n'est guere facile.
Le Vietnam, tout le monde m'en dit du mal. Plus exactement, ce sont les vietnamiens, qui parait-il sont agressifs et cherchent surtout a ramasser un maximum d'argent du moindre etranger qui passe. Pas tres agreable.
En revanche, je sais qu'il est facile d'y marcher, comme en Thailande (climat, logement, nourriture, etc...).
Ce qui m'a decide, finalement, c'est internet. Je n'ai jamais perdu le contact avec Kader, ce francais que j'ai rencontre en Turquie, et avec qui j'avais pris l'avion pour l'Ouzbekistan. Alors que je descendais au Pakistan, lui continuait tout droit dans le nord de la Chine. Je lui donnais de mes nouvelles par e-mail, car en Chine, Kader m'a appris qu'on ne pouvait pas acceder a Blogspot ! Je me souvient qu'a Kashghar, je ne pouvais meme pas regarder mes e-mails, tout etait bloque !
Le fait de passer par le Vietnam me permettra non seulement de tenir ce blog un peu plus longtemps, mais egalement de garder facilement le contact avec la famille, surtout a l'approche de Noel... Quant aux vienamiens, je me dis qu'apres l'Inde ca ne peut pas etre si terrible.
Donc, hier, je suis passe a l'ambassade du Vietnam a Vientiane pour demander un visa, et Mardi 08/12, je quitte la ville en prenant la route de l'Est. Je devrais etre au Vietnam le 18 ou le 19, a-priori.
La capitale est donc aujourd'hui moitie plus petite qu'elle n'a ete dans son age d'or. En revanche, son ancienne prosperite est encore visible grace aux nombreux temples qui s'echelonnent le long de la rive Nord du fleuve.
"Vientiane", dans le langage du coin, veut dire "La ville", ce qui laisse a penser que le Laos serait plutot desert... J'en discutais avec des touristes en passant la frontiere : ils etaient deja venu dans les annees 80, et en ce temps-la, le Laos, c'etait surtout la jungle, avec quelques villages par-ci par-la. Ca a change depuis, mais ce pays reste tout de meme faiblement urbanise.
En Inde, quelqu'un m'avait dit un "proverbe" (si c'en est vraiment un) : "En Asie du Sud-Est, il y a le vietnamien qui travaille, il y a le thailandais qui essaye de travailler, il y a le cambodgien qui les regarde faire, et il y a le laotien qui prie pour eux..."
J'aime beaucoup cette phrase, elle exprime bien le cote calme et tranquille des gens d'ici. Dans mon voyage, j'ai eu l'occasion de rencontrer d'autres peuples ou les gens etaient tranquilles, mais ici c'est un peu different : c'est une volonte de rester serein, qui n'est pas vraiment due aux conditions de vies plus ou moins difficiles. C'est un choix.
A Vientiane, je me sens comme chez moi ! Plusieurs raisons a cela :
- D'abord, selon le mythe, les Laotiens descendent de la Lune. Raison pour laquelle la pleine lune figure sur leur drapeau. Or, je crois que tous ceux qui me connaissent ont realise que j'y etais souvent, dans la lune...
- Plus serieusement, l'influence francaise est ici enorme : j'ai deja dit que tout les monuments, les edifices publics, les noms de rues, tout est sous-titre en francais, mais je trouve egalement partout du pain en baguette "facon francaise" tout a fait honnete, et son usage est suffisemment rentre dans les moeurs locales pour constituer le petit dejeuner de bon nombre de laotiens (sandwichs) ! De plus, beaucoup de magasins affichent un nom en francais, quand au centre culturel francais, il est parfaitement situe sur l'avenue Lane Xang, sorte de "Champs Elysee" facon Laos avec bien sur un arc de triomphe au bout !
- Enfin, bien qu'il s'agisse de la capitale, le traffic routier est faible, jamais d'embouteillages, peu de bruit, tout est calme et tranquille, et s'il n'y avait pas toutes ces affiches, bien malin qui aurait pu dire qu'il va se derouler ici une grande competition sportive !
Bref, bien sympatique, tout ca.
Mais apres, je fais quoi ?
C'est la grand question que je me pose depuis Varanasi... Soit je monte vers le Nord et j'arrive en Chine, dans l'Etat du Yunnan, soit je pars vers l'Est et debarque au Vietnam. Le kilometrage est a peu pres le meme, et une fois en Chine, d'un cote comme de l'autre une route va presque en ligne droite vers Shanghai.
Le Yunnan, tout le monde m'en dit du bien, meme les chinois. Beaux paysages, cultures multi-ethniques, a voir absolument parait-il...
Sauf que c'est plutot montagneux, et j'imagine que marcher a pied dans ces zones peu developpees n'est guere facile.
Le Vietnam, tout le monde m'en dit du mal. Plus exactement, ce sont les vietnamiens, qui parait-il sont agressifs et cherchent surtout a ramasser un maximum d'argent du moindre etranger qui passe. Pas tres agreable.
En revanche, je sais qu'il est facile d'y marcher, comme en Thailande (climat, logement, nourriture, etc...).
Ce qui m'a decide, finalement, c'est internet. Je n'ai jamais perdu le contact avec Kader, ce francais que j'ai rencontre en Turquie, et avec qui j'avais pris l'avion pour l'Ouzbekistan. Alors que je descendais au Pakistan, lui continuait tout droit dans le nord de la Chine. Je lui donnais de mes nouvelles par e-mail, car en Chine, Kader m'a appris qu'on ne pouvait pas acceder a Blogspot ! Je me souvient qu'a Kashghar, je ne pouvais meme pas regarder mes e-mails, tout etait bloque !
Le fait de passer par le Vietnam me permettra non seulement de tenir ce blog un peu plus longtemps, mais egalement de garder facilement le contact avec la famille, surtout a l'approche de Noel... Quant aux vienamiens, je me dis qu'apres l'Inde ca ne peut pas etre si terrible.
Donc, hier, je suis passe a l'ambassade du Vietnam a Vientiane pour demander un visa, et Mardi 08/12, je quitte la ville en prenant la route de l'Est. Je devrais etre au Vietnam le 18 ou le 19, a-priori.
jeudi 3 décembre 2009
Thailande, suite et fin
Apres Chayapum, je suis parvenus a Udon Thani et 5 jours. Rien de notable sur la route, si ce n'est une forme eblouissante qui me fait avaler les kilometres avec une facilite deconcertante. J'avais deux etapes d'affilee de 60 km (=120 km en deux jours), et outre qu'elles ne m'ont pose aucun probleme, j'etais toujours en etat le troisieme jour pour refaire 40 km sans soucis... Un vrai bonheur !
Une fois a Udon Thani, par contre, je me suis arrete. Fatigue ? Pas du tout. C'est juste que le Laos est a une journee de marche, et ca m'embetait de quitter si tot la Thailande... J'ai traine des pieds ! Alors je suis reste 3 jours dans cette ville qui ne presente en fait que bien peu d'interet a mes yeux... 2 choses m'ont cependant marque :
- J'en avais deja vu a Bangkok, mais c'est beaucoup plus flagrant ici : c'est plein de vieux occidentaux qui se baladent avec de jeunes thailandaises. Ils sont moches, les cheveux gris, avec souvent le visage marque, comme ces stereotypes que l'on trouve dans les romans presentant des hommes abordant le troisieme age, casses par la vie, remplis de desillusions...
J'ai discute avec l'un d'eux, et en fait, j'ai realise que la plupart etaient vraiment maries avec les thais, et vivant en thailande, parlant Thailandais ! Un choix de vie en rupture avec leur passe, quoi. Quand a leurs femmes, je sais que le type occidental passe pour "exotique" en Asie, mais je crois surtout qu'elles recherche un niveau de vie plus aise via le porte-feuille de leur pigeon...
Ca me degoute un peu, mais apres tout, si ca arrange tout le monde...
- La deuxieme chose qui m'a marque en visitant Udon Thani, c'est un passage dans une culture d'orchidees ou on m'a presente une plante appelee "Desmodium Gyrant", ou "The Dansant". Cette plante aux vertues anti-oxydantes a pour particularite de reagir aux sons en bougeant... Lorsqu'elle entend de la musique, ses feuilles se mettent a tourner, doucement pour les grandes, mais plutot vite pour les petites, et la tige se balance !!! C'est pas des blagues ! Vraiment surprenant...
A part ca, rien de particulier.
Donc j'ai fini par me decider a monter au Laos. En France, nous disons "Laos", mais en Asie, ils disent et ecrivent "Lao", sans "s".
Une journee pour monter a Nong Khai, sur la frontiere, et le lendemain matin (ce matin, quoi), j'ai passe la frontiere pour me retrouver a Vientiane, la capitale du pays.
A priori, pas de changements notables : meme nourriture, memes yeux brides, memes temples, memes Tuks tuks (rikshaws)... Ah, si ! En Thailande, tout etait sous-titre en Anglais, mais ici, c'est tout en Francais !!! Ca fait plaisir, pour une fois, de voir les mots dans l'ordre !
J'arrive egalement a temps pour les 25th SEA GAMES de Vientiane... Si comme moi vous etes encore endormie jusqu'a environ 11H du matin, vous comprendrez qu'il doit y avoir des jeux nautiques en ville, tout en vous disant que c'est bete, hein, y'a pas la mer...
Quand a ceux qui sont bien reveille comme moi apres 11H du matin, vous realiserez que SEA ne veut pas dire "mer" comme c'est marque dans le dico, mais "South East Asia", et qu'en realite, c'est un peu comme les jeux olympiques locaux, regroupant 11 pays dans une competitions de 26 jeux differents.
A ce sujet, j'ai oublie de signaler un truc : en marchant sur le bord de la route, je vois souvent les jeunes qui font du sport... Les croates faisaient du water polo, les indiens jouaient au cricket, et ici, ils jouent a une sorte de volleyball, mais sans les mains ! Le ballon ne touche pas le sol, il y a un filet, et toutes les passes se font au drible. Je connaissais l'existance de ce jeux en Coree (via les manhwas coreens), mais j'ignorais que toute l'Asie y jouait. Et puis il est surprenant qu'avec une telle culture du drible, ils n'aient pas d'equipe de football plus performante que ca !
Bon, en attendant la suite, je vais visiter le coin.
Une fois a Udon Thani, par contre, je me suis arrete. Fatigue ? Pas du tout. C'est juste que le Laos est a une journee de marche, et ca m'embetait de quitter si tot la Thailande... J'ai traine des pieds ! Alors je suis reste 3 jours dans cette ville qui ne presente en fait que bien peu d'interet a mes yeux... 2 choses m'ont cependant marque :
- J'en avais deja vu a Bangkok, mais c'est beaucoup plus flagrant ici : c'est plein de vieux occidentaux qui se baladent avec de jeunes thailandaises. Ils sont moches, les cheveux gris, avec souvent le visage marque, comme ces stereotypes que l'on trouve dans les romans presentant des hommes abordant le troisieme age, casses par la vie, remplis de desillusions...
J'ai discute avec l'un d'eux, et en fait, j'ai realise que la plupart etaient vraiment maries avec les thais, et vivant en thailande, parlant Thailandais ! Un choix de vie en rupture avec leur passe, quoi. Quand a leurs femmes, je sais que le type occidental passe pour "exotique" en Asie, mais je crois surtout qu'elles recherche un niveau de vie plus aise via le porte-feuille de leur pigeon...
Ca me degoute un peu, mais apres tout, si ca arrange tout le monde...
- La deuxieme chose qui m'a marque en visitant Udon Thani, c'est un passage dans une culture d'orchidees ou on m'a presente une plante appelee "Desmodium Gyrant", ou "The Dansant". Cette plante aux vertues anti-oxydantes a pour particularite de reagir aux sons en bougeant... Lorsqu'elle entend de la musique, ses feuilles se mettent a tourner, doucement pour les grandes, mais plutot vite pour les petites, et la tige se balance !!! C'est pas des blagues ! Vraiment surprenant...
A part ca, rien de particulier.
Donc j'ai fini par me decider a monter au Laos. En France, nous disons "Laos", mais en Asie, ils disent et ecrivent "Lao", sans "s".
Une journee pour monter a Nong Khai, sur la frontiere, et le lendemain matin (ce matin, quoi), j'ai passe la frontiere pour me retrouver a Vientiane, la capitale du pays.
A priori, pas de changements notables : meme nourriture, memes yeux brides, memes temples, memes Tuks tuks (rikshaws)... Ah, si ! En Thailande, tout etait sous-titre en Anglais, mais ici, c'est tout en Francais !!! Ca fait plaisir, pour une fois, de voir les mots dans l'ordre !
J'arrive egalement a temps pour les 25th SEA GAMES de Vientiane... Si comme moi vous etes encore endormie jusqu'a environ 11H du matin, vous comprendrez qu'il doit y avoir des jeux nautiques en ville, tout en vous disant que c'est bete, hein, y'a pas la mer...
Quand a ceux qui sont bien reveille comme moi apres 11H du matin, vous realiserez que SEA ne veut pas dire "mer" comme c'est marque dans le dico, mais "South East Asia", et qu'en realite, c'est un peu comme les jeux olympiques locaux, regroupant 11 pays dans une competitions de 26 jeux differents.
A ce sujet, j'ai oublie de signaler un truc : en marchant sur le bord de la route, je vois souvent les jeunes qui font du sport... Les croates faisaient du water polo, les indiens jouaient au cricket, et ici, ils jouent a une sorte de volleyball, mais sans les mains ! Le ballon ne touche pas le sol, il y a un filet, et toutes les passes se font au drible. Je connaissais l'existance de ce jeux en Coree (via les manhwas coreens), mais j'ignorais que toute l'Asie y jouait. Et puis il est surprenant qu'avec une telle culture du drible, ils n'aient pas d'equipe de football plus performante que ca !
Bon, en attendant la suite, je vais visiter le coin.
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