Rien à dire ni à faire sur Erzincan alors après ma journée de pause, je repars. Le printemps semble s'être définitivement installé, même si le froid persiste, et la route est plus facile. L'horizon se limite aux montagnes blanches de part et d'autre de la vallée, et la région semble assez désertique : tout en roche, avec des couleurs vertes, rouges, ou marron selon les endroits... Ça semble un peu triste mais malgré les apparences, il y a tout de même des témoignages de vie : un aigle qui tourne dans le ciel, un renard surpris au bord d'un ruisseau, pas mal d'oiseaux de toutes sortes, et surement plein d'autre choses si je prenais plus de temps pour m'arrêter et regarder.
Bref, ça va à peu près bien. Juste un peu fatigué, peut-être à cause des marches précédentes ou de l'altitude, je sais pas... J'arrive ainsi à Tercan, une petite bourgade de 3000 ames environ, et là, une petite surprise m'attend : je tombe par hasard sur un caravensérail, un vrai ! Tout beau, tout vieux, entretenu, avec un restaurant à l'intérieur... Ça n'a rien de mirifique, bien sur : un carré de pierres, quelques décorations, le "cloitre" intérieur, et voilà. Mais bon, ça me rappelle que je suis sur la route de la soie, avec toutes les histoires, les contes, et les légendes qui s'y rattachent ! En plus mon appareil photo a bien voulu se remettre en marche pour l'occasion, alors j'ai pu prendre une photo!
...
Je remarque que j'ai oublié de parler de mon appareil photo : il a commencé à "bugger" à Sivas (le zoom refusait de se rétracter), mais il s'est remis en marche le lendemain. Bon. Une saute d'humeur, sans doute. Et puis il a recommencé deux jours plus tard. Je l'ai bidouillé dans tous les sens et il s'est remis en marche. Bizarre autant qu'étrange... Et puis "rebug"... juste quand j'arrivais sur les belles montagnes en passant les cols à 2200m d'altitude !!! J'aurais pu prendre mes plus jolies photos depuis Ankara !
'^+%&/()=?*+ de matos de grec encore, ça, tiens !!!
Et puis il a remarché quelques heures à Tercan... et depuis c'est fini, plus de photos. La grève. J'ai beau lui parler de service public minimum, d'amélioration des conditions de travail, rien. Panne informatique ? Problème mécanique ? Ou tout simplement le froid ? Il est vrai que je le porte à la ceinture alors il subit aussi les températures. Une fois arrivé à Erzurum, je me rends chez un photographe : il ne peut rien faire. Zut...
Donc en attendant une solution, soit je trouve une image sur le net qui corresponde à ce que je vois, soit... rien.
C'est donc sans photo que je termine le trajet jusqu'à Erzurum. Les gens sont toujours accueillants, et les jandarmas aussi : 10 km après Aşkale (ma dernière étape, 50 km avant Erzurum), je tombe sur un poste de garde le long de la route où s'ennuient 6 ou 8 militaires... Ils m'invitent à prendre le thé, et après avoir entendu mon histoire habituelle ("Seyahat ediyorum, Fransa da Çin se yaya olarak gidiyorum"), l'un d'eux m'offre un chapelet pour "compter les kilomêtres" ! C'est le genre de petits chapelets avec 30 ou 35 perles que je vois partout depuis l'albanie... J'avais déjà une tête "couleur locale", et je commence à avoir le matériel ! ;-)
J'arrive le soir à Erzurum et trouve un hôtel rapidement : pour la suite, on verra demain.
lundi 13 avril 2009
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