Epilogue - Remerciements

Quelque part en France, au coin du feu, je tâche de me remémorer mon voyage, étapes par étapes, je réunis mes photos, mes notes...

Je suis rentré le 20 Février 2010, après 1 an, 10 mois, et 3 jours d'une vie de nomade qui m'a emmené jusqu'à l'autre bout du continent.
J'ai traversé 18 pays, sur une distance d'environ 20.000 km dont 17.000 à pied (à la louche).
Je n'ai jamais été blessé, je n'ai jamais eu de vrai problème, tout au moins en comparaison des récits que j'ai pu entendre des autres voyageurs rencontrés durant ce périple. Pas mal de chance, c'est vrai, mais aussi je crois la bonne attitude dans bien des cas, comme par exemple ne jamais rien demander a tout ce qui porte un uniforme...
Je crois aussi avoir su faire preuve de motivation, de volonté. C'était même parfois un peu excessif, notamment avec mon refus systématique de faire demi-tour sur la route quitte à aller dans le mur, mais au moins, je n'ai pas flanché. C'était l'un des points dont je doutais le plus au départ.

Et puis il y a eu tout un tas de points positifs ! En vrac : je parle anglais convenablement, j'ai vu de vraies merveilles de par le monde : les couchers de soleil de la Dalmatie, les temples de Grèce, Isfahan, Samarcande, l'Himalaya, le Taj Mahal, les soldats de Qin... Egalement les cultures, les peuples si variés d'un pays à l'autre... Je me suis fait des amis un peu partout... etc...


Ce voyage, pour autant que je puisse en juger aujourd'hui, est une réussite.

J'ai répondu à la plupart de mes questions sur le monde et sur moi-même. Ces réponses ont amené d'autant plus de nouvelles questions, bien sûr, mais je me sens beaucoup mieux à présent.
Il n'est pas mauvais d'être ignorant. Il est mauvais d'ignorer qu'on l'est. Or aujourd'hui, après avoir appris tant de choses, je crois avoir saisi à quel point je ne sais rien. Paradoxalement, je me sens plus stable.


Et c'est en partie grâce au soutient permanent de beaucoup de gens que je tiens à remercier ici. Un petit mot sur mon blog avait les plus grands effets, tout comme un mail, ou même une simple pensée d'encouragement. Ca n'a sans doute l'air de rien, mais je vous assure que lorsqu'on est sur la route, à avaler la poussière et les vapeurs d'échappement sous un soleil de plomb, alors que le sac écrase les épaules et que la tourista menace de frapper a nouveau, le moindre petit rappel du pays, le plus simple "allez, courage !" d'un ami comme d'un inconnu, m'a toujours donné le coup de pouce nécessaire pour redresser la tête et continuer. Même en Inde (c'est dire !).

Qui sait jusqu'où je serais allé sans cela ? Et dans quel état ...

Alors Merci !