vendredi 8 mai 2009

Vers Teheran

Apres Tabriz, direction la capitale. Ca me fait environ 600 km en passant par deux autres grandes villes, Zanjan et Qazvin. Ca a ete vraiment dure, et je n'ai pas pu terminer.

Au debut ca a ete. Premiere etape : Tabriz -> Bostan Abad, 60 km effectues sans problemes. Etape suivante, 50 km, un peu plus dure. Et ainsi de suite, chaque jour plus difficile que le precedent, malgre des distances qui se reduisent au fur et a mesure que je flanche en fin de journee : 55 km, 50km, 45km... Je ne comprends pas ce qui se passe.Et puis je passe une bonne nuit a Soltanyeh : le lendemain, je n'ai aucun probleme pour faire les 45 km de l'etape. Mais ca retombe le jour suivant.
Bon, c'est visiblement un probleme de sommeil.
Analyse : depuis la frontiere, j'ai passe une seule nuit convenable. Je craque. L'hospitalite, c'est bien, mais votre hote vous tiens la jambe jusqu'a 23 heures ou minuit. L'hotel n'est pas vraiment mieux car meme si je peux me coucher quand je veux, je ne peux pas m'endormir avant plusieurs heures a cause du bruit : les fenetres ne bloquent jamais le bvacarme de la rue, et les murs sont fins comme du papier. Resultat, je dois avoir environ 6 heures de sommeil par nuit, quelque chose comme ca... Sauf que moi, il me faut 8 a 10 heures pour recuperer !

En Europe ca allait : je dormais dans la foret, loin de tout, et ne marchais que 40 km. Il faut que je m'adapte.

Bref, j'ai fini par craquer un jour avant d'arriver a Qazvin, a environ 170 km de Teheran.
Le bruit devenait insupportable, la pollution ecoeurante, le traffic de plus en plus dense, le paysage moche, et pour faire bonne mesure, plus un seul hotel de libre a 50 km autour de Qazvin ! Motif : le president iranien fait un grand discours dans cette ville et tout le monde doit y etre.

Le soir, j'etais a Teheran.

Ceci dit, malgre ces petits tracas, il y a tout de meme eu de bonnes choses sur la route.

D'abord, le printemps : des fleurs, plein de fleurs partout sur le bord de la route. Jaunes, bleues, rouges, blanches, sur l'herbe verte, pres des vergers en fleurs, c'est tres joli.
Et puis les iranniens pratiques massivement l'irrigation au lieu d'utiliser les arroseurs dans les champs, ce qui fait que l'eau cours partout avec un bruit de fontaine agreable (quand les camions me laissent quelques secondes de repit).

Ensuite, je suis tombe par hasard sur le plus grand dome de brique du monde ! Le dome
de Soltanyeh. Malgre les echafaudages, ca reste tres beau. Et puis non loin du dome, il y a l'unique monastere de Derviches Tourneurs d'Iran, avec le mausole du fondateur. Le cloitre a ete transforme en hotel, et c'est la que je vais passer ma seule bonne nuit de puis Maku. Il faut dire que les voisins etaient discrets : d'un cote le cimetiere, de l'autre, le mausole.
Et puis le dernier jour, apres avoir "pete les plombs" une premiere fois dans la matinee, je me suis eloigne de la route et me suis enfonce a travers champs. En pleine cambrousse, j'ai rencontre deux iraniens qui m'ont invite a boire le the, mais pas comme d'habitude : une infusion de plante qu'ils appellent "tukludje" (traduction phonetique personnelle)... special, mais pas mauvais...

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