jeudi 3 septembre 2009

La suite

Apres la vallee de Hunza, je suis descendu a Islamabad... en bus. OK, j'aurais pu le faire a pied. Le probleme, c'est que tout le monde deconseille la marche entre Gilgit (sud de la vallee de Hunza) et la capitale pour cause de menus troubles religieux... mais surtout parce que le ramadan approchant, je me suis dit que ce serait tout de meme galere de marcher le ventre vide.
J'y suis donc arrive des le 19 aout dernier, avec pour objectif de recuperer le visa indien.

Pas grand chose a dire de Rawalpindi et d'Islamabad. Ces deux villes ne sont separes que d'une quinzaine de kilometres, mais l'expansion urbaine les a rapidement reuni en une agglomeration unique de plus de 2 millions d'habitants. Aujourd'hui, pour ce que j'en ai vu, Islamabad represente les quartiers riches et rawalpindi les quartiers populaires.

Creee en 1950 pour servir de capitale juste apres l'independance du Pakistan, Islamabad ("abad" = "ville") est une ville a l'americaine, faite de blocs de maisons numerotes G3, G4, G5, I6, etc... sans aucun charme. Rawalpindi, en revanche, est une ville beaucoup plus ancienne au trace nettement plus anarchique, mais sans monuments ou sites touristiques comme Lahore. Son seul atout pourrait etre la "vivante (tres) effervescence de ses bazars", sauf que pas de chance pour moi, cette effervescence en question m'a surtout pris la tete des la descente du bus !

Sortant du calme des montagnes du nord, le contraste etait un peu trop fort.

Soyons franc, c'est un bordel monstre, cette ville. Surpeuplee, au moins aussi bruyante que Teheran (sinon plus), d'une saletee incroyable, le tout dans la chaleur enorme qui semble caracteriser le Penjab au mois d'Aout...
Les rues ne sont qu'une succession de petites echoppes dont l'activite deborde comme d'habitude jusque sur la route, les facades sont couvertes d'enseignes commerciales tellements nombreuses qu'il est impossible de les distinguer, les conducteurs sont plus dangereux que tous ceux que j'ai pu voir jusqu'a present, et toute la ville baigne dans une odeur de decomposition due aux decharges sauvages presentes partout. Je n'ai pas vu durant mon court passage en ville de service public pour le ramassage des dechets, et tout le monde jette tout partout : j'ai vu pire par la suite, mais deja, Rawalpindi m'a tout de suite remis en memoire les pire moments de mon passage en Albanie et au Montenegro.

Bref, a peine arrive, je voulais repartir. J'ai depose ma demande de visa a l'ambassade de l'Inde, et j'ai pris la route, a pied cette fois, vers Lahore.

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